27 mars 2010

Peter Gabriel veut qu'on lui gratte le dos : avec plaisir !

Peter Gabriel, c'est ce génie britannique, cet ancien membre et fondateur du groupe progressif Genesis (qui a laissé sa place à Phil Collins), cet immortel (je l'espère) de la musique. Il fait partie des rares artistes à avoir fait aussi bien, voire mieux, en solo qu'avec son groupe d'origine. Et Genesis, c'était déjà un must, alors imaginez la qualité de sa production.

Toujours à la recherche de nouveauté et perfectionniste, Peter Gabriel répond aux attentes de ses auditeurs (et spectateurs) avant même que ceux-ci aient formulé leurs envies dans leur tête. Depuis 1977, il séduit par sa créativité, et c'est en 1986, avec l'album So et son titre Sledgehammer qu'il assoit son autorité de maître. Travaillant aussi tout le côté visuel, son clip reçoit neuf récompenses. Un petit chef-d'œuvre à lui tout seul ; constatez vous-mêmes :



Après plusieurs albums, il touche à nouveau mon cœur de droguée de la musique avec Up : une merveille. Il a fallu une dizaine d'années à Peter Gabriel pour accoucher de ce bébé unique. Un son évolué, une maîtrise vocale parfaite et un sens de l'émotion profond. Depuis 2002, je me contente de renouveler l'écoute sans m'en passer, et surtout sans imaginer une seule seconde qu'il réussira à faire mieux.

Mais Peter ne fait pas mieux, il fait différemment. Le 15 février est sorti Scratch my Back, un album de reprises. Mais pas n'importe lesquelles. D'abord, il s'attaque à des monstres comme Bowie, Radiohead, Neil Young ou encore Lou Reed ; mais il parvient à donner à ces chansons une nouvelle vie, un nouveau sens. Conservant les paroles, il travaille l'arrangement musical avec un orchestre philharmonique : frissons garantis.

Jugez plutôt avec cette reprise de Heroes qui ouvre l'album, et si vous n'êtes pas d'accord, sachez que vous avez tort :





Pour ne pas encombrer LDG et si vous voulez avoir un aperçu de son concert à Bercy le 22 mars dernier, à l'occasion de sa tournée New Blood (qui porte très bien son nom), voilà ma chronique sur Curse of the Ninth Symphony.

Enfin, sachez que la légende vivante a des dizaines de projets en attente : il nous réserve encore de grands moments musicaux. Merci à lui.

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