David Byrne c'est un peu le gars qui a tout fait, tout vu, un peu un pape des artistes contemporains. Tout fait, sauf un album rendant hommage à la femme d'un dictateur philippin! C'est maintenant chose faite avec "Here Lies Love" coproduit l'année dernière avec le non moins talentueux Fatboy Slim, et ce n'est pas Papi Jean qui me contredira.
Évidemment c'est tout un concept, ni de l'électro, ni du rock, mais des voix féminines chantant la vie d'une première dame dont l'extravagance ferait passer notre Carla Bruni pour une smicarde. Imelda Marcos, dont il est question tout au long de l'album, fut la femme du président Ferdinand Marcos qui régna impitoyablement sur les Philippines entre 1965 et 1986. Le pays s'en souvient comme une femme pourrie jusqu'à la moëlle, du haut de ses 3000 paires de chaussures, de ses 175 oeuvres d'art, de ses immeuble New-Yorkais (elle failli racheter l'Empire State Building dans les années 80!), elle se proclamait comme une "étoile dont la lumière enseignait le savoir-vivre aux pauvres". Bref une cinglée surnommée le papillon de fer.
Musicalement ça sonne presque comme un girl band un brin kitsch, "Never so big" chanté par Sia apportera tout de même une belle fraîcheur à votre iPod.. Le reste on aime... ou pas.
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